Bitcoin partie 3: la pratique

Introduction

Voici le troisième et dernier article consacré au Bitcoin…et au bitcoin. Pour ceux qui ne comprendraient pas l’allusion, je vous invite à lire le premier chapitre de ce triptyque servant d’introduction et présentant le consensus de Nakamoto, ainsi que le second traitant cette fois-ci de la rareté numérique.

Après avoir vu la théorie, il est temps de passer à la pratique.

Pour ceux qui souhaiteraient s’essayer à l’écosystème Bitcoin et aller un peu plus loin qu’un simple achat de BTC sur un exchange quelconque, voilà de quoi expérimenter.

Par contre, attention, il n’y a aucune promesse d’enrichissement, ceci n’est en rien un conseil en investissement. Il s’agit uniquement de mettre en avant certains outils ou systèmes vous permettant de participer à Bitcoin et de mieux appréhender la technologie associée.

Exécution d'un node

Full/Lightweigh node

Dans une partie du premier article, je traite des différents types de node qui constitue le réseau Bitcoin.

Parmi ces nodes, on trouve les full et Lightweight . Ce sont des serveurs chargés de récupérer tout ou une partie de la blockchain pour fournir un accès au réseau et valider les transactions et blocs minés.

C’est un rôle important puisqu’ils s’appliquent à la résilience du réseau et à s’assurent en permanence de la validité des données.

Il n’y a aucune rémunération associée, ou incitation économique. Par contre, posséder son nœud Bitcoin permet de limiter le besoin de confiance à un tiers, puisque si le réseau est décentralisé, son accès ne l’est pas forcément. Il vous faut toujours un point de connexion, celui-ci est le plus souvent proposé par des solutions externes qui peuvent parfois se servir au passage en ajoutant quelque frais à vos transactions.

En exécutant votre propre node, vous pouvez connecter votre wallet à celui-ci et ne pas risquer d’interceptions de vos ordres par un service externe.

Puis vous renforcer la décentralisation et favoriser la résilience du réseau.

L’avantage de ce type de node c’est que contrairement au mineur, la configuration nécessaire est largement accessible et présente un coût de fonctionnement faible.

Un simple Raspberry Pi ou un Mini PC type intel NUC consommant entre 5 et 15W suffit à exécuter un nœud Bitcoin.

Le plus contraignant est d’avoir un SSD d’au moins 1To, car la chaine fait aujourd’hui environ 700 Go. Si vous vous tournez vers un nœud Lightweight, il est possible de réduire ce besoin d’espace, mais dans ce cas vous ne pourrez pas exploiter toutes les fonctionnalités d’un node.

Au prix des SSD, je vous encouragerais à tous de suite partir sur un disque de 2 To (histoire d’être tranquille) et vous lancer dans un full node.

L’installation d’un node Bitcoin peut se faire de bien des manières. La plus basique étant la récupération de Bitcoin Core dont je parle dans mon second article. Mais ce n’est pas le plus sexy.

Personnellement, je me suis tourné vers la solution UmbrelOS.

C’est un OS gratuit basé sur Linux (Debian) et tourné vers l’auto hébergement et la simplicité d’accès. Vous pouvez acheter l’hardware associé, mais ce n’est pas nécessaire. Il vous suffit de récupérer les sources et de déployer la solution sur votre propre matériel, les instructions d'installation sont disponibles dans le repo du projet.

Étant donné mon lab sous environnement virtuel, j’ai choisi d’exécuter UmbrelOS sur une VM, en l’occurrence sous VMware.

Je n’ai rencontré aucun problème, l’installation étant complètement automatisé…voir trop, puis qu’il n’est pas possible de choisir d’option de configuration, même pas son IP.

Pour cela il faudra vous connecter une première fois en SSH via l’adresse IP offert par votre DHCP (ou directement en console), utilisez le login et password par défaut (umbrel/umbrel) et procéder au changement d’IP.

Attention, si vous vous êtes déjà connecté une première fois à la GUI via votre browser, le mot de passe qu’on vous aura demandé de choisir devient de facto le mot de passe ssh et sudo.

Une fois en console, vous pouvez utiliser la commande sudo nmtui pour éditez votre connexion réseau si vous le souhaitez…sinon restez-en DCHP.

L’installation étant réalisée, l’accès à la GUI se fait via un simple navigateur web. L’interface est très minimaliste et simple à appréhender.

Installation de Bitcoin Node

Rendez-vous dans le store, sélectionnez Bitcoin Node et cliquez sur install.

Au bout de quelques minutes, vous aurez une nouvelle icône sur la page d’accueil qu’il vous suffira de suivre pour accéder à l’interface de l’application Bitcoin.

Automatiquement votre node va commencer à se synchroniser…attention cela peut prendre plusieurs heures. Tant que votre node n’est pas totalement synchro, vous ne pouvez pas l’utiliser, mais une fois atteints 100%, il devient pleinement fonctionnel.

Si vous n’avez pas suffisamment de disques, vous pouvez aller dans les fonctions avancées, dans optimization, puis activer l’option Prune Old Block pour ne garder que les blocks les plus récents en sélectionnant l’espace à utiliser…mais une fois cette option activée, la resynchro va redémarrer de zéro et vous perdrez quelques fonctionnalités.

En cliquant sur Connect vous aurez accès à toutes les informations nécessaires pour connecter votre wallet à votre node.

Installation de Electrs

Néanmoins, il est conseillé d’installer une autre application depuis le store de UmbrelOS: Electrs

C’est un serveur supplémentaire qui va se connecter à votre nœud Bitcoin pour offrir une interface de connexion optimisée. Étant donné que Electrs et votre nœud Bitcoin s’exécutent tous deux sous UmbrelOS, il n’y a pas de configuration spécifique à réaliser, les deux communiquent automatiquement.

L’interface de Electrs est très basique, elle vous donne simplement les informations de connexion à votre node.

Connexion avec Sparrow wallet

Ces informations vont pouvoir être utilisé par un wallet externe, par exemple, un hot wallet sur votre PC comme Sparrow (attention toutefois aux risques des hot Wallet, n’hésitez pas à faire un tour ici pour mieux comprendre).

Sparrow Wallet est réputé pour être un bon wallet logiciel.

Sélectionnez la version propre à votre OS.

Une fois le binaire récupéré, exécuté le (il peut y’avoir un avertissement sous W11) puis créer un nouveau wallet.

De là vous pouvez importer votre seedphrase (voir ici pour plus d’explication) ou créer un nouveau compte.

(Dans la capture si dessous, je créer un nouveau compte en demandant à générer une clef privée associée à une seedphrase de 24 mots)

Il est possible que si vous disposez déjà d’une seedphrase celle-ci ne se compose que de 12 mots, c’est normal et pris en charge pas le logiciel, il suffit de modifier le nombre de mot attendus dans l’interface.

Dans le cas d’un nouveau wallet, sécurisez et protégez bien la seedphrase qui va vous être donnée. Pour rappel ces 24 mots sont votre porte d’accès à votre solde de BTC. Toute personne disposant de cette seedphrase peut accéder à vos fonds. Il est primordial de protéger ces mots, par exemple en utilisant un logiciel de coffre-fort de mot de passe comme KeePass, qui sera protégé lui-même par un mot de passe à forte complexité (12 caractères minimum 16 recommandés + minuscule/majuscule/caractère spécial) mais plus facilement mémorisable pour vous.

Vous pouvez aussi inscrire ces mots sur un support physique, mais faites très attention où vous le stockez.

S’il s’agit d’un nouveau wallet, Sparrow vous demandera de retaper les mots pour être certains que vous les ayez récupérés correctement, et seulement après vous pourrez importer la clef privée associée.

Sparrow Wallet vous demandera également un mot de passe pour l’accès à votre wallet à l’ouverture du logiciel. Votre clef privée associée à votre seedphrase est présente avec le logiciel. Il faut donc qu’elle soit chiffrée sur votre disque via un mot de passe.

Ne pas oubliez que dans le cas d’un hot wallet, si votre ordinateur (ou votre mac/smartphone) se fait pirater, le hacker peut accéder au contenu de votre disque et donc récupérez directement la clef privée dans le répertoire de Sparrow. C’est pourquoi il est important de mettre également un mot de passe à complexité élevé à ce niveau…et aussi pourquoi un hot wallet est à prioriser pour des échanges au quotidien, mais pas pour un stockage à long terme. Un hard wallet, déconnecté de tout réseau informatique est plus indiqué pour cet usage.

Il reste à configurer Sparrow pour accéder à votre node à travers Elects. Pour cela, rendez-vous dans les paramètres de Sparrow.

Puis dans Serveur cliquer sur éditez la configuration.

Sélectionnez Private Electrum puis renseignez les informations de connexions, en indiquant l’adresse IP ou le nom DNS de votre serveur UmbrelOS.

Et voilà, votre wallet est connecté à votre nœud Bitcoin. Vous êtes libres de réaliser autant de transactions que souhaitez. Vous êtes à la fois le client et la banque, vous contrôlez vos fonds directement ainsi que vos accès à la blockchain.

Installation Lightning Node

Il est possible d’aller encore plus loin, en hébergeant également un nœud Lightning, soit un nœud du réseau L2 Bitcoin le plus utilisé. Pour ceux qui voudraient en savoir davantage, n’hésitez pas à parcourir mon précédent article qui explique le principe d’un L2 et le fonctionnement du Lightning Network.

Plusieurs implémentations sont disponibles dans UmbrelOS, mais je vous conseille le plus basique LND.

Implémenter un node Lightning implique la création d’un wallet associé. Vous aurez donc durant l’installation à bien enregistrer la seed phrase qui sera générée, comme pour Sparrow.

Il est tout à fait possible d’exploiter LND comme wallet en lieu et place de Sparrow, sachant qu’il sera connecté par défaut à votre node bitcoin.

Attention, un nœud Lightning n’est possible que si vous avez choisi d’installer un full node et que celui-ci soit parfaitement synchronisé.

De base vous pouvez vous servir de cette implémentation pour avoir un wallet compatible Lightning, mais vous pouvez aussi décider de prendre part aux canaux de paiement.

Pour cela il vaut mieux installer un dernier outil Ride The Lightning. C’est un Dashboard vous donnant davantage de possibilités pour configurer votre node et surtout gérer vos canaux.

Dans l’interface, une fois votre mot de passe choisi, il est possible d’utiliser le menu Peers/Channels pour ensuite utilisez l’onglet peer et ajouter un partenaire avec qui définir un canal de paiement

Vous pouvez utiliser le site web suivant pour chercher les partenaires possibles.

Il suffira ensuite d’ajouter ce peer dans votre config et de définir le nombre de satoshi à bloquer dans ce canal.

Par contre, il est de plus en plus compliqué d’établir un canal avec peu de Satoshi. Les nœuds les plus courants imposent un minimum de fond à bloquer…sinon votre canal ne pourra être établi. Il est difficile d’espérer ouvrir un lien avec moins de 500000 SATS (soit environ 130€ au moment de la rédaction de l’article.

)

Pour rappel, le principe de lightning est d’établir des canaux de paiement entre des peers et de bloquer au sein de ces canaux une somme minimum pour chaque participant. Cette somme peut circuler dans le canal d’un partenaire vers un autre jusqu’à fermeture du canal qui inscrit le solde final des participants dans la blockchain Bitcoin.

Étant donné qu’il est possible d’établir plusieurs canaux, si A a un canal avec B et B a un canal avec C, alors A peut envoyer des fonds à C sous condition que les fonds bloqués entre A et B, et B et C soit suffisant.

Attention, n’espérez pas gagner de l’argent en établissant des canaux. S’il est vrai que vous pouvez toucher des frais dans le cas où une transaction emprunterait l’un de vos canaux, ils sont ridicules et vous devriez établir un grand nombre de canaux pour que votre node puisse être retenu.

Vous pouvez même perdre quelques sats liés à l’initiation d’un canal.L’objectif ici est de simplement mieux comprendre le lightning Network en le manipulant directement.

Si vous avez pu établir un canal et que vous retournez dans l’interface par défaut de votre nœud Lighting, vous devriez le retrouver en base de page.

A noter que vous pouvez utiliser UmbrelOS pour d’autres usages, comme de la domotique, de l’hébergement de fichiers…même pour faire tourner votre IA personnel (mais pour ça un Raspberry ne suffira pas…faite un tour par la si le sujet IA vous intéresse).

Mineur

Un autre nœud du réseau Bitcoin est un mineur. Celui-ci est chargé de construire les blocks et d’inscrire les transactions. Tout cela est expliqué dans mon premier article.

C’est une activité qui s’est très fortement industrialisée avec le temps, et il est devenu tout simplement aujourd’hui impossible de miner avec du matériel standard.

Un mineur de BTC est un ASIC (Application-specific integrated circuit), soit un équipement doté d’une puce spécialisée fabriqué spécifiquement pour miner du BTC.

La marque la plus connue est Bitmain, un constructeur chinois. Par exemple, un de ces modèles les plus performance actuellement est l’ANTMINER S21 XP. Un joli bébé facturé plus de 8000€ et consommant 3650W.

Il est presque impossible d’avoir un appareil de ce type à la maison. C’est extrêmement bruyant, ça chauffe énormément et à moins d’avoir une sacrée ristourne de votre fournisseur d’énergie, vous ne serez jamais rentable.

Il ne faut pas oublier que des datacenters complets composés de centaines de ces machines participent au consensus offrant une puissance de calcul bien supérieure à ce que vous pourriez proposer avec un seul de ces ASICS.

Vous avez néanmoins la possibilité de participer à un pool. Dans ce cas vous rejoignez d’autres mineurs. En combinant la puissance de calcul de chacun, on augmente les chances de produire un block mais ensuite, les gains sont partagés entre tous les participants. Cela permet de toucher un peu, mais souvent. Mais là encore, la consommation d’énergie est trop importante pour être rentable.

Après vous trouverez toujours des exemples de particuliers qui arrivent à miner avec des ASIC en ayant par exemple misé sur des panneaux solaires et des batteries, mais c’est une tache complexe qui nécessite de bien calculer son coup avant. L’amortissement des équipements est aussi à prendre en compte. Bref, miner pour un particulier ce n’est pas la meilleure des solutions.

Néanmoins si vous voulez tout de même vous essayer à l’activité sans trop dépenser, il existe des solutions alternatives.

NerdMiner

La plus pédagogique est l’usage d’un NerdMiner. C’est un projet open source destiné à faire tourner un soft de minage sur un ESP32, soit un microcontrôleur coutant quelques euros que l’on retrouve dans beaucoup d’équipement de domotique.

Il y’a certains constructeurs qui proposent des kits incluant un petit écran pour y afficher diverses informations.

L'un des plus connu est le LILYGO T-Display S3. Le produit a été détourné pour exécuter du minage de bitcoin. IL y’a tout un écosystème qui s’est développé autour avec des propositions d’accessoires comme des boitiers, dont certains sont disponibles en impression 3D.

Vous pouvez trouver des NerdMiner tout fabriqués, mais le plus intéressant et de l’assembler soit même et d’y installer le soft.

Vous en avez pour moins de 50€

Attention à certaines boutiques qui vous vendent des NerdMiner préconfigurés à des prix totalement délirants…et qui vous promettent des chances de miner du BTC.

Parce que oui, un nerdminer mine…mais sa puissance est tellement ridicule qu’il vous sera pratiquement impossible de résoudre un bloc….

Pour vous donner une idée, un nerdminer consomme moins de 5W et propose une puissance de hash de 77 kh/s soit un taux de 77000 hash par seconde.

Si l’on compare au S21 de Bitmain évoqué précédemment celui-ci à une puissance de 270 TH/S…le S21 est 3,86 milliards plus puissant qu’un NerdMiner.

Pour rappel, le réseau bitcoin est autour des 900 exahashs par seconde (EH/s)….

En termes de probabilité, il faudrait plus de 2 milliards d’années pour espérer qu’un nerdminer puisse miner un bloc.

Donc attention aux fausses promesses. Le NerdMiner a connu une petite hype, mais c’est uniquement pour son côté fun et Do It Yourself. Il permet de jouer au mineur et pour ceux qui apprécient, d’avoir une petite déco sympa à la maison…surtout qu’on peut changer l’affichage pour avoir plusieurs modes.

Personnellement, je me suis fait ce petit présentoir avec 4 NerdMiner…je ne serais jamais riche avec ça, mais ça fait souvent parler mes invités 😊.

Miner pour chauffer

Un autre moyen de miner à son domicile, avec cette fois-ci un intérêt autre que pédagogique est d’utilisé un mineur de type Avalon Nano3 fabriqué par la société chinoise Canaan.

C’est un véritable ASIC, mais à une échelle bien moindre qu’un S21 et qui peut offrir jusqu’à 4TH/s pour un maximum de consommation de 140W. On peut l’acquérir autour d’une centaine euro (par contre attention, le paiement se fait en BTC dans certaines boutiques).

L’idée derrière ce type de mineur est d’exploiter la puissance de calcul comme source de chaleur pour servir de chauffage d’appoint.

Il y’a trois modes de fonctionnement, 30w, 60W et 140W, ce qui revient à trois puissances de chauffe. Ils sont pilotables depuis une interface WEB et une application sur smartphone.

J’en exploite deux dans mon appartement. Je les ai rattachés au pool de minage de viabtc. Il suffit de se créer un compte chez eux et de configurer les mineurs pour s’y connecter via l’URL stratum+tcp://btc.viabtc.io:3333.

(Oui il y'a un mot de passe dans la capture...mais il ne sert à rien...).

Ils apparaissent ensuite dans l’interface de son compte dans viabtc.

Viabtc est un pool communautaire d’origine chinoise disponible depuis 2016. Il s’est fait une bonne réputation et offre un suivi simple et rapide de ses mineurs avec plusieurs choix de rémunération possibles.

Il est également rattaché à l’exchange CoinEx ce qui permet de transférer sans frais sa production sur l’exchange pour ensuite en faire l’usage que l’on souhaite (retrait/vente/conversion).

Par contre, il ne faut pas s’attendre à des gains importants. Un avalon S3 reste un tout petit mineur, certes bien plus puissant qu’un NerdMiner, mais ridicule en comparaison de l’industrie du minage. Ce qui fait son intérêt c’est son usage en tant que chauffage d’appoint.

Dans mon cas il me permet de réduire le temps de fonctionnement de mon chauffage principal. En 3 mois de fonctionnement, je n’ai récupéré que 0.00020401 BTC, soit au cours actuel (08/02/2025) environ 19€ pour une consommation permanente d’environ 80/100W (je ne fais jamais tourner mes nano à fond, bien qu’ils soient très silencieux).

Mon économie est surtout dans la réduction de mon usage de mon chauffage principal de 1000w. En gros, je ne gagne pas d’argent directement, mais réduis quelque peu mon bilan global de cout en chauffage.

L’objet reste esthétique, silencieux et lui aussi intrigue quelque peu les gens qui sont de passage chez moi.

A noter que Canaan a sorti d’autres produits:

• un avalon Nano 3S offrant pratiquement le double de puissance pour la même consommation électrique (mais aussi 2x plus cher à l’achat)
• un Avalon Mini 3, bien plus grand et puissant puisqu’on parle de 800W de consommation pour 37.5TH/S.

Dans les deux cas, il s’agit toujours d’exploiter la chaleur du minage comme source de chauffage tout en dégageant quelques euros. C’est un concept qui ne convainc pas tout le monde, mais qui a le mérite d’être proposé sur le marché. C’est aussi une manière de s’initier au minage de BTC.

Louer un mineur de BTC

Enfin, pour ceux qui voudrait réellement investir dans le minage sans se lancer techniquement dans des opérations compliquées ou en faisant l’acquisition de matériels onéreux et consommateurs, il reste la solution de louer de la puissance de minage, voire même de louer un ASIC complet.

Attention, on parle là d’investissement financier pouvant être important, on n’est plus dans une expérimentation technique, mais dans un placement d’argent présentant des risques de pertes importants.

Je ne développerais pas trop ce point, car ce n’est pas le sujet principal de cet article, mais sachez qu’il existe des sociétés comme feel-mining, ou blobb.io qui vous propose d’investir dans des équipements de minages qui sont déployés dans des fermes dédiées à travers le monde.

En fonction de la formule, vous pouvez même être propriétaire d’un véritable ASICS comme le S21 mais maintenu et installé par l’entreprise qui se sert au passage.

Enfin, d’une manière plus originale, il y’a CleanSatMining, ou vous pouvez investir dans la mining en prenant des parts de l’entreprise sous forme de token rattachés à des sites de minage. Ils sont partenaires avec RealT (que je présente ici) et utilisent la même technologie.

Ce qui est séduisant avec CleanSatMining c’est la préoccupation écologique associée (car oui on peut miner et être soucieux de la planète) en minant uniquement sur de la production d’énergie verte.

Je ne saurais que vous conseiller de vous renseigner sur le site « Alpha » déployé dans le parc des Virunga au Congo.

C’est un exemple parfait de ce que Bitcoin peut apporter sur le développement énergétique et économique dans certaines régions du monde.

Par contre, au moment d’écrire ces lignes CleanSatMining a du mal à renouveler le succès du Virunga sur leur autres sites en raison de différentes problématiques techniques et politiques…j’espère que leur initiative va finir par réussir partout où ils s’installent. (Je précise que j’ai quelques token associés au site Delta en Oregon).

Conclusion

C’est la fin de mon triptyque sur Bitcoin. J’espère qu’il aura pu en intéresser quelques un. J’ai essayé de présenter Bitcoin par son côté technologique et innovant, sans forcement trop rentrer dans le détail. La priorité pour moi était de pouvoir montrer que Bitcoin n’est pas qu’un produit spéculatif, mais un écosystème extrêmement intéressant à creuser, ne cessant de se développer, entrainant avec lui de nombreuses révolutions techniques et sociétales.

Il est devenu aujourd’hui bien plus accessible de s’essayer à Bitcoin, pour peu qu’on prenne un peu de temps pour comprendre son fonctionnement et ses principes. Ensuite libre à chacun d’apprécier ou pas, de le supporter ou non, mais soyez toujours méfiant de ce qu’on peut raconter sur son sujet…pour se faire un avis le mieux c’est toujours d’expérimenter !